Une enquête menée par Bonus.ca auprès de 2 000 résidents canadiens a révélé qu’un tiers des personnes ont déjà ghosté leur partenaire. Les résultats de l’enquête suggèrent que les gens sont devenus désensibilisés aux effets du ghosting – un répondant sur huit a déclaré qu’il ne ressentait aucune culpabilité à rompre le contact de cette manière.
Il semble donc que le ghosting soit en hausse au Canada, mais où devez-vous être le plus vigilant?
Les Provinces Où Le Ghosting Est Le Plus Fréquent
Terre-Neuve-et-Labrador arrive en tête de liste des provinces où le pourcentage de résidents susceptibles de ghoster un partenaire romantique est le plus élevé (44,4 %). Dans cette région, également désignée comme l’une des provinces les plus hantées du Canada, plus de la moitié (46,2 %) des hommes interrogés ont déclaré avoir déjà ghosté quelqu’un, tandis que 42,9 % des femmes ont répondu la même chose.
Une autre province de l’Atlantique arrive en deuxième position, le Nouveau-Brunswick. Près de 41 % des habitants de cette province ont avoué avoir déjà ghosté une personne qu’ils ou elles fréquentaient. Alors qu’un peu moins des deux tiers d’entre eux l’ont fait sans même rencontrer leur partenaire, un pourcentage choquant de 11,8 % avaient déjà eu entre cinq et dix rendez-vous avant de “ghoster” l’autre moitié.
L’Ontario et le Québec ont des taux de ghosting similaires, avec respectivement 34,4 % et 32,6 %. Néanmoins, un habitant sur trois des deux provinces les plus peuplées du Canada a déjà laissé tomber un rendez-vous galant en refusant soudainement toute communication supplémentaire. L’Alberta complète la liste des cinq premières provinces, avec près de 31 % des résidents qui admettent avoir ghosté un partenaire romantique (potentiel).
Pourquoi les gens ghostent-ils leur(s) date(s)?
Castillo Adams, expert en relations amoureuses, explique pourquoi certain(e)s ont une facilité à dispara?tre sans explication et quels sont les facteurs psychologiques à l’origine de ce comportement :
“Le cas le plus fréquent que j’ai vu chez les “ghosters” est l’épuisement de devoir donner une raison, alors qu’ils ou elles préféreraient simplement dispara?tre. Cette difficulté à communiquer peut être le résultat d’un traumatisme social de l’enfance.
“Un mode de vie chargé, un nouvel environnement social ou simplement une dynamique de vie différente peuvent amener une personne à s’éloigner d’une autre. Et dans le cas de personnes ayant des problèmes de communication, cela se traduit souvent par un “ghosting”.”
Madame Castillo a également parlé des mécanismes d’adaptation pour les personnes touchées par le “ghosting” :
“C’est plus facile à dire qu’à faire, mais il vaut mieux ne pas le prendre personnellement parce que ce n’est pas le cas. Cela n’a rien à voir avec vous. Cela a à voir avec la capacité du ghoster à communiquer, à se comporter et à réguler ses émotions*.
“Prenez ce silence comme une réponse. Penser à la situation de cette manière peut vous aider considérablement à changer votre perspective sur cette question. Qu’il ou elle soit occupé(e) ou désintéressé(e), la personne n’est pas droite avec vous. C’est pourquoi son silence se traduit par : allez de l’avant sans tenir compte de la présence de cette personne dans votre vie.
“Comprenez que vous ne serez pas rejeté par la personne qui suit simplement parce que cette la précédente vous a rejeté. La peur du résultat dans d’autres relations est très fréquente chez les “ghostees”. Cependant, ne pas le prendre personnellement et aller de l’avant quelle que soit la réponse de cette personne vous aidera à comprendre que son comportement est le reflet de sa personne et non de vous ou de ce que vous représentez en tant qu’individu.”
*Il s’agit de concepts très vastes. Cependant, ils jouent un r?le majeur dans l’explication de certains comportements lors de l’analyse des détails dans le processus.
Méthodologie
Bonus.ca a mené un sondage auprès de 2 000 Canadiens afin de dévoiler les habitudes de ghosting dans le pays. Le sondage a été effectué le 02/10/2023.